Le SDLC sera entendu le mercredi 27 mai par le rapporteur de la commission dans le cadre de la nouvelle lecture du projet de loi pour la croissance et l’activité, et plus principalement sur le thème du travail dominical.

Le SDLC, Syndicat des Distributeurs de Loisirs Culturels se félicite que le Sénat ait pris avec courage et sagesse, un amendement à la loi « Croissance, activité et égalité des chances économiques », dite « loi Macron », autorisant l’ouverture le dimanche des commerces de biens culturels.

Le SDLC avait sollicité le soutien de plusieurs sénateurs dans cette démarche et nous sommes heureux d’avoir été entendus et soutenus par le ministère de l’économie.

Nous souhaitons maintenant que cette loi passe l’étape de la CMP et puisse être adoptée à l’Assemblée Nationale.

Pour rappel, les enseignes du SDLC représentent près de 100 librairies partout en France et près de 10% du commerce du livre, sans compter la place que nous occupons dans le domaine du disque, de la vidéo ou des beaux-arts. Certains de nos magasins sont déjà ouverts tous les dimanches et nous sommes convaincus que l’extension des plages d’ouverture contribue à l’augmentation des ventes et à un meilleur service client.

Nous ne voulons pas laisser à nos concurrents américains une journée de commerce où nous ne pourrions pas servir nos clients.

Dans un monde où la digitalisation et l’immédiateté font loi, comment refuser à un client l’accès physique aux produits culturels qu’il peut consommer en ligne sans contrainte ? La plupart des achats de produits électroniques sont réfléchis, tandis que les achats de produits culturels sont majoritairement le fait d’impulsions !

Alors que les musées, les théâtres ou les cinémas sont ouverts, pourquoi les librairies devraient-elles fermer ? C’est une question que l’on ne se pose pas lors de toutes les grandes manifestations autour du livre : c’est souvent le dimanche que le pic de visite a lieu, tandis que les librairies sont fermées. C’est bien la preuve que le livre est attractif et que l’ouverture le dimanche correspond à une vraie demande des consommateurs. (1)

Cette autorisation sera utilisée avec intelligence et opportunité par nos enseignes, pour apporter un service de proximité à nos clients, partout où cela est nécessaire.

Bien entendu, cette mesure s’appliquera dans le respect des avantages sociaux accordés à nos collaborateurs et en particuliers aux conditions de volontariat que nous appliquons déjà. Soucieux de la qualité de service que nous apportons à nos clients, cette extension d’ouverture entrainera mécaniquement des recrutements.

Finalement, cette loi viendra également régulariser la situation de libraires indépendants qui ouvrent le dimanche sans autorisation.

Nous espérons ainsi contribuer à alimenter un commerce de proximité, riche de sens, de liens et de rencontres, mais aussi renforcer l’attractivité et les revenus des bassins économiques locaux et créer de l’emploi : cette liberté d’entreprendre contribuera au soutien de la croissance en France.

Face aux voix qui s’élèvent pour abroger cette excellente décision, nous manifestons fortement notre attachement à cette mesure que nous souhaitons voir adoptée par la CMP et l’Assemblée Nationale.

Nous renouvelons par ailleurs notre disponibilité pour collaborer à l’écriture d’engagements concernant la définition d’un commerce culturel ou la notion de volontariat du personnel.

1 : Cf Livre Hebdo 27/02/2015 : 69 % des Français et 82 % des Franciliens sont favorables à l’ouverture des commerces le dimanche (source CSA). 8 millions de personnes sont employées de manière régulière ou occasionnelle dont 6,5 millions salariées. 15 % à 25 % de chiffre d’affaires de plus qu’un jour de semaine.